Moana (Vaiana) ***

Si vous avez fait des recherches, vous avez dû tomber sur l’article du Huffington Post dans lequel on vous explique pourquoi Moana en UE ne s’appelle pas Moana (« mer » en tahitien) mais Vaiana (« eau de roche »).

Et j’ose espérer que comme moi vous avez été incroyablement choqué d’apprendre cette explication.

Disney a donc changé le nom parce que la marque est déposée en Europe.

Euh lol ?

D’une part « Vaiana » est également une marque déposée en France (hors Disney j’entends) et  depuis quand on n’a plus le droit d’utiliser des prénoms ou des mots communs pour créer une œuvre ?

Je veux dire, t’as plein de marques qui utilisent des prénoms et ce n’est pas pour autant qu’on ne devrait plus jamais les utiliser.

Bref, c’est bidon, y’a sûrement encore autre chose là dessous. J’ose espérer du moins.

Sinon Moana ou Vaiana c’est ‘achement bien.

 

En gros, sur une île en Polynésie, y’a une petite nénette qui grandit en étant de plus en plus attirée par la mer mais son papa, il veut pas qu’elle y aille parce que c’est trop dangereux. Sauf que l’océan l’a choisie, elle, pour changer la destinée de son peuple.

Dieu sait que je n’ai pas aimé la Reine des Neiges (du tout).

Je trouve en général que les nouveaux Disney sont barbants et pas forcément beaux visuellement.

Je préfère le travail des studios Ghibli que l’animation réalisée à trop grand renfort de 3D.

Pourtant j’ai apprécié Moana. J’ai retrouvé un peu de ma Lilo et j’ai kiffé.

Les Disney s’éloignent de plus en plus de la princesse docile des contes de fée que l’on connait.

Et même si j’apprécie l’image de la femme devenue enfin indépendante et puissante, qui représente bien plus mon idée de la place que devrait occuper la femme dans la société (parce qu’on n’en est encore malheureusement loin), j’avoue que ça me fait un petit pincement de voir la Belle au bois dormant et ses acolytes mises au rebut.

Faut croire que j’ai un petit côté fleur bleue attachée à ses histoires d’amour parfait mêlées aux techniques d’animation peut-être un peu archaïques mais tellement bourrées de charme.

Avec Moana, c’est retour à la réalité. Ordinateur et célibat !

Et c’est bien aussi hein 🙂

On n’a pas d’histoire d’amour, au contraire, le mec qu’elle se trimballe, est presque un gros boulet. Elle veut tout faire toute seule comme une grande, et elle s’assume complètement.

D’ailleurs, quand elle demande à apprendre à naviguer, ça m’a rappelé combien j’avais envie de le faire moi même depuis longtemps. Je me souviens même qu’à Créteil, j’avais vu qu’ils donnaient des cours sur le lac. Aux enfants seulement. Enfoirés.

Fin de la parenthèse.

Du coup, on a une Moana super moderne qui en plus est gentille, drôle et a une chevelure de rêve.

Raiponce, fais gaffe à tes fesses, parce que Moana, elle se tartine de Monoï et c’est magnifaïque.

Que serait un film Disney sans les chansons ?

En France, c’est Cerise (pas celle de l’assurance) Calixte qui interprète (très bien) Moana.

La chanson « How Far I’ll go » (ou « le bleu lumière » in french) va tenter de battre la Reine des Neiges aux nombres de tympans assassinés.

Mais là encore, pour moi le point va à Moana. Même si le film a pourtant été critiqué pour ne pas représenter toute la beauté des chants polynésiens.

 

Personnellement, je trouve qu’ils ne se sont pas trop mal débrouillés.

Je vous laisse avec la vidéo qui fait un peu le tour du monde des versions de Moana avec la chanson titre :

 

 

(et comme on n’entend pas assez de tahitien :

)

 

 

 

Pssssst, pensez à rester jusqu’au bout du film, un petit clin d’œil à la Petite Sirène vous attendra 🙂