The Neon Demon par Nicolas Winding Refn raconte l’histoire de Jesse, 16 ans, orpheline et campagnarde rêvant de mannequinat et de paillettes en débarquant à Los Angeles.
Le film développe le monde impitoyable des mannequins et de la superficialité de la beauté. Mais je reste plus que perplexe.
L’évolution du personnage de Jesse est, pour moi, le seul truc intéressant.
Je n’ai pas aimé du tout l’ambiance, la musique, qui se veulent super artistiques alors que personnellement j’ai juste trouvé ça chiant (deux heures hein).
Ah les couleurs sont magnifiques, je lui reconnais au moins ça. Mais je m’ennuie.
On n’est pas obligé de faire un film obscur pour faire de l’art.
Je ne suis pas sensible aux œuvres abstraites pédantes qui se veulent branchées. J’aime les histoires bien faites, tant sur le fond que la forme.
Mais là, pour moi c’est clairement un mec sous LSD qui a voulu se prendre pour Picasso en se tripotant la nouille.
Par contre Elle Fanning est magnifique. Elle passe de la jeune adolescente niaise qui réussit à faire un book photo avec un jeune gars in love rencontré sur internet, à la jeune femme qui comprend son pouvoir de séduction et en abuse avec plaisir.
La sainte nitouche qui ne se pensait douée en rien, devient séductrice et incroyablement prétentieuse.
On se demande quand même, si elle était si innocente que ça au départ. Je la suspecte même d’avoir tué ses parents pour accomplir ce qu’elle pensait être sa destinée.
Elle abuse clairement de la naïveté du pauvre gars photographe. Mais je lui laisse le bénéfice du doute.
Effectivement, à 16 ans, elle est « fraiche ». Son agence l’embauche direct en lui soufflant de mentir sur son âge si elle veut gagner des contrats (parce que bon à 19 ans tu peux coucher avec le photographe sans risque).
Les directeurs de casting tombent amoureux.
Tout le monde veut la violer. Hommes comme femmes. Quitte à se venger sur un cadavre par frustration de ne pouvoir assouvir ces désirs.
Et ses rivales veulent la bouffer.
C’est ce qu’elles finissent par faire d’ailleurs, effrayées par la concurrence, comme pour mieux absorber sa beauté et son pouvoir.
Bon, y’a des morceaux qui ne passent pas.
Alors, j’étais peut-être fatiguée et j’aurais apparemment dû prendre un peu de coke, mais ce film ne trouvera absolument pas sa place aux côtés d’Arizona Dream ou de la Vie Aquatique.
Ces deux derniers étaient sans doute complètement barrés, mais ils n’étaient en aucun cas froids et prétentieux.
Ce n’est que mon avis bien sûr ^^